DE QUOI LA VACCINATION EST-ELLE LE NOM ?

Eric Ancelet est Docteur Vétérinaire, auteur, conférencier, et chercheur transdisciplinaire indépendant. En 1998, il publie Pour en finir avec Pasteur, un siècle de mystification scientifique. Dans cet ouvrage trois fois réédité, il démontre et démonte tous les paradoxes et le non-sens des dogmes pasteuriens sur lesquels s’est construite la médecine moderne conventionnelle, et notamment l’idéologie vaccinale. Pour nous, Eric Ancelet revient aux sources historiques de la vaccination et nous partage sa lecture à deux niveaux : la « petite histoire », à partir du XVIIIe siècle, décrit l’origine historique et le contexte politico-socio-économique de la vaccinologie. Quant à la « grande Histoire », qui débute il y a quelque 5 000 ans dans le Croissant Fertile, elle propose une réflexion ontologique, épistémologique et philosophique sur l’origine des inégalités et la scission précoce de l’humanité en deux catégories, celle des « corps nobles », et celle des « corps vils1 », les sans grades, les plus basses classes. Au fil de l’Histoire, grande ou petite, ce seront toujours les « corps vils » qui seront exposés au premier chef lors des conflits armés, mais aussi aux aléas du « progrès », par exploitation de leur force de travail ou comme cobayes de l’expérimentation scientifique et médicale. Notre question centrale sera donc celle-ci : en 2021, qui sont les « corps vils », et à quoi prétend-on les exposer ? 

LA PETITE HISTOIRE ET LA GRANDE

Afin de mieux saisir ce que vacciner veut dire, nous débuterons le présent récit à l’aube du XVIIIe siècle. Mais en préambule à cette petite histoire, il nous faut situer historiquement l’origine des grandes civilisations, et les conditions essentielles de leur constitution. Dès les premières Cités États qui émergent en Mésopotamie il y a plus de 5 000 ans, l’épanouissement civilisationnel est basé sur la mise en place et la pérennité de hiérarchies sociales marquées par l’inégalité d’accès aux biens, les domestications (y compris humaines2), l’esclavage (salarié ou non), l’exploitation des classes considérées inférieures, la conquête militaire (colonisation de peuplement), le génocide (ethnocide, réduction en esclavage, acculturation), l’expropriation et l’appropriation des terres et des ressources (extractivisme), l’asservissement pour dette, etc. La sédentarisation et la promiscuité, l’entassement dans les Cités des « corps vils » (humains et non humains) sont à l’origine des épidémies, lesquelles sont des phénomènes anthropiques en relation avec la perte d’identité, la pauvreté et la misère. C’est sur ces bases toujours actualisées de pérennisation des inégalités de genre (oppression des femmes), sociales, ethniques et raciales… , que naîtra et prospérera l’idéologie vaccinale au XVIIIe siècle. Diderot aurait dit « ceux qui sont appelés vils ne le sont que parce qu’ils ont été avilis »1.

L’INOCULATION

Au XVIIIe siècle, la variole ou petite vérole est une maladie très répandue qui touche tout particulièrement les enfants (nous dirions aujourd’hui, une maladie infantile), et cause énormément de décès et d’infirmités. Elle défigure, rend aveugle, et touche indifféremment toutes les couches de la société, du petit peuple à l’aristocratie. Pour les élites (les « corps nobles »), ce destin commun des corps biologiques face à la contagion variolique est très préoccupant : un héritier mâle peut succomber, une fille à marier se trouver défigurée par les vilaines cicatrices de la vérole. Comment éviter ce destin fâcheux qui se moque des classes sociales ? Inoculer la variole à des sujets sains, en des endroits cachés du corps (haut du bras, mollet), dans le but d’éviter une contagion ultérieure, est alors un acte empirique, pratiqué dans l’ignorance de l’existence des microbes et d’un système immunitaire. L’inoculation de la variole, ou variolisation, n’est pas nouvelle. Elle est déjà pratiquée en Chine à partir du XVIe siècle. Elle consiste à prélever les liquides présents au niveau des lésions cutanées d’un individu malade, et à les inoculer par scarification chez un individu sain. Cette technique « héroïque » est très risquée et aléatoire, une forme de roulette russe, puisque l’issue peut être soit l’immunité, soit le développement d’une forme clinique grave, l’infirmité et la mort. 

Au début du XVIIIe, elle constitue aussi un remède populaire à Constantinople, capitale de l’empire Ottoman. C’est de là que Lady Montagu, épouse d’un diplomate britannique, importe cette pratique empirique à Londres en 1720, faisant ainsi découvrir l’inoculation à l’Angleterre, et à l’Europe après elle (la France en 1756). Et c’est là que nous retrouvons le recours aux « corps vils » ! À qui appartiennent donc ces corps de moindre valeur qui, au siècle des Lumières et jusqu’à nos jours, vont faire les frais de l’expérimentation scientifique, et tout particulièrement de l’expérimentation médicale ? En premier lieu, ce sont les condamnés à mort qui procurent à la science les supports de l’expérimentation (en particulier la dissection des corps suppliciés). Au-delà, tous les pauvres ou vilains sont sujets à expérimentation, les bagnards, les colonisés, les vagabonds et autres mendiants, les prostituées, les infirmes et les aliénés, mais aussi les milliers d’enfants abandonnés qui remplissent les hospices et les orphelinats… Ces enfants dénutris et atteints de pathologies diverses en relation avec la misère, sont inoculés en priorité afin de déterminer statistiquement le taux de réussite qu’il est possible d’espérer de la variolisation, que beaucoup d’aristocrates vont dès lors imposer à leurs propres enfants. En ce siècle « éclairé », quand l’hospice devient hôpital et passe aux mains des médecins, c’est une inépuisable réserve de corps vils qui est offerte à l’expérimentation, sans qu’il soit vraiment question de consentement. Ce qui sera découvert grâce à leur sacrifice pourra profiter ensuite à la sauvegarde des corps nobles.

LA PREMIÈRE VACCINATION

Dans ce contexte, à la fin du XVIIIe siècle, Edward Jenner, médecin anglais et praticien de terrain, fait un constat étonnant. À cette époque, la variole touche aussi les troupeaux bovins, mais sous une forme plus bénigne appelée vaccine (de vacca, la vache), qui est donc une variole animale (Jean-Paul Fressoz3 la surnomme « le virus philanthrope »). En 1798, Jenner remarque que les vachers qui traient les bêtes infectées par cette variole animale, et dont les mamelles sont couvertes de pustules, n’attrapent jamais la gravissime variole humaine ou alors sous une forme très atténuée. Il fait alors le lien et tente de vérifier la validité de sa théorie. Il faut rappeler qu’à l’époque, on ne connaît rien des virus, des bactéries ou de l’immunité. Jenner prélève alors du liquide dans des pustules de vaches infectées, et l’inocule ensuite à un enfant sain de huit ans pour voir si, comme les vachers, il va développer la même résistance au virus humain. Afin de vérifier la validité de la méthode, il lui inocule peu après le virus humain de la variole et constate que l’enfant développe une forme très peu sévère de la maladie. C’est presque miraculeux : une maladie animale anodine pour l’Homme, la vaccine, peut induire une protection contre la forme humaine mortelle de la maladie. 

Jenner constate ensuite que pour rendre la vaccination plus efficace, il faut que la transmission se fasse, non de vache à humain, mais « de bras à bras » humains. Comment optimiser la diffusion de cette technique ? En créant des porteurs de la vaccine, par inoculation de la maladie animale à de très nombreux sujets, notamment des enfants pauvres, des orphelins. Encore des « corps vils » comme les appelle Grégoire Chamayou dans son ouvrage1 très bien documenté. Au fil du temps, et des expérimentations in anima vili, tout ne s’avérera pourtant pas aussi simple et idyllique. Beaucoup de vaccinés mourront de la variole humaine inoculée dans un second temps par les « hommes de l’art » (et toujours sans consentement), afin de vérifier l’efficacité de la vaccination, ou contracteront d’autres affections transmises par l’inoculation. Comme nous l’avons signalé, cette technique d’inoculation d’un liquide pathologique bovin, suivie de celle de la variole humaine, se fait dans l’empirisme le plus débridé et dans un mépris affiché des sujets servant de « chair à expérimentation ». Même si les résultats semblent prometteurs, l’expérience est toujours hasardeuse et les dommages collatéraux sont considérables. Mais qu’importe, à cette époque pré-industrielle, les miséreux ne manquent pas et la mortalité infantile étant élevée, il n’est pas rare de perdre un ou plusieurs enfants. Dès lors, les parents, et les aristocrates comme les autres, se laissent convaincre malgré le risque. 

Toutefois, l’inoculation est loin de faire l’unanimité. Il se produit de très nombreux débats à propos de déontologie médicale, de morale, de méthodologie, et un affrontement durable entre les pour et les contre, car il faut bien reconnaître que cette technique empirique soulève de nombreuses questions éthiques et juridiques : a-t’on le droit d’expérimenter sur des êtres humains ? Et qui plus est des individus très jeunes et indemnes au moment de l’inoculation ? Ce thème n’est-il pas toujours d’actualité aujourd’hui ? Qu’est-ce qui justifie d’inoculer des substances potentiellement dangereuses à des gens sains ? Le fait de transmettre à un être humain un élément pathogène d’origine animale n’est-il pas aventureux ? D’autant qu’il s’agit à présent d’une expérimentation de masse, assortie d’un véritable droit de vie et de mort sur des populations soumises incluant des enfants et même des nourrissons. Qui peut s’octroyer ce droit ? Le roi ? Un collège de praticiens (mâles) constitué en élite ? Qui pouvait agir ainsi au XVIIIe siècle, puis au XIXe avec les expérimentations périlleuses de Pasteur, et qui le peut encore en ce XXIe siècle où l’inoculation de molécules suspectes est toujours pratiquée sans consentement éclairé et sans principe de précaution ? 

LES VACCINS PASTEURIENS

Toute la théorie puis l’idéologie vaccinale découlent de cet épisode historique unique et non reproductible qu’est la vaccination jennerienne. À proprement parler, les inoculations réalisées ensuite par Pasteur ne sont pas des vaccinations. En 1820, une épidémie de choléra fait des ravages en Europe. Pasteur naît en 1822. À cette époque, la vaccination contre la variole, ainsi que la syphilisation (inoculation expérimentale de la syphilis à des personnes indemnes) sont toujours pratiquées avec la même « distribution sociale des risques2 », c’est à dire l’exposition en masse de « corps vils » dans le but ultime de protéger les « corps nobles » du risque infectieux. 

Quelques décennies plus tard, et toujours avec un empirisme absolu, Louis Pasteur tente d’appliquer à la rage le principe de l’inoculation initié par Jenner. Pasteur n’est pas médecin, ni même biologiste, mais chimiste. Les connaissances en microbiologie et en génétique sont balbutiantes, et l’immunologie inexistante. Pasteur enrage des lapins, les tue, prélève les tissus nerveux grouillant de virus, les met dans une seringue et… les injecte à des enfants issus de milieux pauvres, notamment des paysans plus exposés aux morsures d’animaux enragés. L’histoire du « petit Joseph Meister », 9 ans, est célèbre. En 1885, l’enfant a été mordu 14 fois par un chien, considéré comme enragé, mais ne contracte aucune maladie. Le pédiatre qui l’ausculte, Jacques-Joseph Grancher, préconise à ses parents la vaccination de Pasteur et l’injection a lieu. L’enfant est guéri (mais était-il vraiment malade ?). Le véritable miracle réside surtout dans le fait que Joseph Meister ait survécu aux injections virulentes de son « bienfaiteur », car l’expérimentation sur les enfants des « vaccins » antirabiques a été une catastrophe. De nombreux cobayes ont développé des formes graves immédiates avant d’en mourir. Il y a bien eu des plaintes de la part des familles endeuillées, mais elles ont été étouffées. Ces expériences étaient faites sur les corps de petites gens, sans aucune possibilité de recours juridique. Dans ce contexte, comment expliquer que Louis Pasteur soit toujours porté aux nues et cité comme un authentique bienfaiteur ? 

Quand on s’intéresse à l’Histoire, pas forcément l’histoire officielle, pas forcément celle des nantis et des vainqueurs, on s’aperçoit que les expériences pasteuriennes comme toutes celles qui ont précédé (et suivront) ont fait, tout comme les guerres, de très nombreuses victimes parmi des populations jeunes et saines, et qu’il s’agit bien là d’une partie systématiquement occultée de l’histoire générale de la science médicale. Tout comme est occulté le fait qu’à partir de ses 46 ans (1868), et suite à un accident vasculaire cérébral, Pasteur devient hémiplégique, et qu’il n’a donc jamais réalisé de manipulations lui-même par incapacité physique. Si la gloire lui revint, le geste délétère fut délégué à d’autres, inconscients de pratiquer des homicides et infanticides involontaires. Pour comprendre son succès et sa médiatisation, il faut revenir au contexte des années 1870. 
Sur le plan scientifique (et politique), la France est en compétition avec l’Allemagne de Justus Von Liebig et de Robert Koch, le découvreur du bacille de la tuberculose. En Europe, c’est le siècle glorieux du capitalisme, de l’industrialisation et de l’urbanisation générateurs d’inégalités sociales de plus en plus marquées. C’est aussi le temps « béni » des grands Empires coloniaux (réserve inépuisable de ressources, et notamment de corps vils), l’apparition des médias de masse et de la propagande. L’élite qui détient déjà la presse commence à décider de ce qui sera diffusé et de ce qui sera tu. Pasteur est alors présenté comme LE savant français de référence, l’homme providentiel pour redorer le blason d’une France vaincue militairement par l’Allemagne. En outre, sur le plan symbolique, et dans un contexte historique où la Science est en train de remplacer la Religion, avoir un scientifique au nom pastoral pour contrôler les troupeaux humains est assez savoureux et médiatiquement très porteur !

L’UTOPIE DES VACCINS ATTÉNUÉS

Même cachées au grand public, les nombreuses victimes des vaccinations commises par Pasteur conduisent celui-ci à l’idée de tuer ou d’atténuer les bactéries et virus, toujours considérés comme causes uniques des maladies dites infectieuses. Puisque inoculer le virus « vivant » est invalidant ou mortel pour l’heureux bénéficiaire du vaccin, l’objectif est de rendre le microbe inoffensif pour qu’il tue moins (ou pas tout de suite), tout en conservant son effet immunogène. Alors, pendant une dizaine d’années, Pasteur va tenter avec ses collaborateurs de tuer (que peut signifier « tuer » un virus ?) ou d’atténuer, de manière toujours empirique, les microbes récemment découverts et accusés de tous les maux. En effet, l’entassement urbain et la misère générée par les inégalités sociales grandissantes ne sont pas considérés comme des facteurs favorisant la diffusion des épidémies. Il faut se souvenir qu’à l’époque, le système immunitaire est inconnu, tout comme la capacité de multiplication et de régénération des micro-organismes tels que bactéries et virus. 
Autant dire que ces expériences d’atténuation (par la chaleur notamment) ne reposent pas sur grand-chose, et qu’elles s’avèrent incapables de protéger et d’éviter la morbidité. Afin de renforcer l’effet protecteur (immunogène), des adjuvants de l’immunité vont être introduits dans les vaccins aux côtés des micro-organismes atténués, qui seuls n’immunisent pas. Il s’agit de grands toxiques, tels que l’aluminium, le mercure, le formaldéhyde… que l’on va inoculer à des enfants sains immatures sur le plan immunitaire. À l’époque, tout semble permis, la syphilis est même « traitée » par injections de mercure ! Avec cet ajout d’adjuvants toxiques apparaissent donc les vaccins conventionnels toujours largement utilisés de nos jours, notamment dans les pays en voie de développement. La mortalité vaccinale immédiate devient faible, l’immunisation paraît fonctionner (certaines maladies semblent même éradiquées), les effets secondaires à moyen et long terme sont ignorés, la vaccinologie donne naissance à une industrie florissante dans un contexte de contrôle social renforcé. N’est-ce pas le « meilleur des mondes » possibles ?

ET AUJOURD’HUI ?

Depuis Pasteur, la vaccination de masse sans consentement éclairé, progressivement rendue quasi obligatoire, est au service d’un contrôle renforcé des populations par la médecine et le médicament. À ce sujet, il est édifiant de (re)lire Némésis médicale, d’Ivan Illich, et Surveiller et punir4 de Michel Foucault, qui traite du remplacement des sociétés disciplinaires (qui punissent) par des sociétés et un capitalisme de contrôle. Comment ces inoculations et ces vaccins conventionnels, pourtant largement déclarés inutiles et dangereux par de très nombreux scientifiques depuis presque deux siècles, ont-ils pu perdurer si longtemps, et comment ont-ils pu faire disparaître certaines maladies autrefois très répandues ? Par renforcement de l’immunité et des systèmes d’adaptation au stress ? Il se pourrait que non. 

Cette éradication pourrait en fait être un glissement, une transformation d’une forme de morbidité en une autre ou plusieurs autres, par modification voire effondrement du terrain biologique. Et il n’est pas sûr que nous ayons gagné au change… Si au XIXe siècle, on ne réalisait pas la toxicité des substances qu’on introduit encore de nos jours dans les vaccins, on ne peut plus l’ignorer aujourd’hui : vacciner introduit dans le corps des molécules biotiques ou abiotiques qui modifient profondément la physiologie, le terrain biologique. Et les effets pervers étant cumulatifs, cela va en s’aggravant d’une génération à l’autre. Nombre de chercheurs ont postulé et postulent encore qu’à moyen ou long terme, on échange la possibilité d’une maladie aiguë, aujourd’hui facile à traiter, contre des maladies chroniques et dégénératives très invalidantes et incurables. Il suffit de constater l’ampleur des désordres neurologiques, endocrinologiques et immunologiques qui touchent aujourd’hui l’ensemble de la population mondiale. 

Tout serait donc une question de terrain, et nous pouvons postuler à notre tour qu’énormément de maladies chroniques dégénératives, jusqu’à l’émergence des infections froides de type borrélioses (maladie de Lyme), sont des conséquences entre autres de la vaccination de masse. Modifier le terrain biologique, que ce soit par manipulation génétique ou via des vaccins, est dangereux, beaucoup de grands scientifiques l’ont dit et le disent encore aujourd’hui. Parmi beaucoup d’autres, les travaux en bio-électronique de Louis-Claude Vincent imposaient un principe de précaution. Une maladie s’exprime par rapport à un terrain physiologique donné, et faire varier ce terrain par inoculation de toxiques va obligatoirement faire varier l’expression symptomatique. En modifiant le pH du sang, en oxydant l’organisme, on passe d’un terrain possiblement sensible à l’action d’un virus (mais quel est donc le rôle des virus dans l’écologie microbienne ?) à un terrain où pourra se développer une affection auto-immune ou un cancer. Quand ils ont compris cela, les praticiens en bio-électronique de Vincent ont vigoureusement dénoncé les vaccins.   En vain. 

Que fait-on aujourd’hui ? Après les vaccins pasteuriens conventionnels, sont apparus des vaccins issus de manipulations génétiques. Peut-on encore parler de vaccins ? Ou ne fait-on qu’utiliser un mot fétiche, un symbole brandi comme un logo ? Enfin, sont apparus récemment des pseudo-vaccins contenant (entre autres) des acides nucléiques isolés ou de synthèse, tels que les ARNm. Nous voici revenus aux inoculations empiriques, aux expérimentations sans contrôle, qui défient l’éthique et la déontologie médicale (« primum non nocere », d’abord ne pas nuire enseignait Hippocrate), au mépris de tout principe de précaution et sans respect aucun de la liberté de chacun à disposer de son corps (fut-il vil). Du temps de Jenner, une maladie gravissime avait pu être évitée par une injection anodine. Aujourd’hui, nous vivons une inversion complète, puisqu’une maladie facile à traiter est combattue au moyen d’un pseudo-vaccin qui semble d’une dangerosité extrême. Que s’est-il passé ? Que se passe-t-il ? Ce qui est absolument inédit dans l’histoire vaccinale, c’est que l’inoculation en cours a provoqué chez certains patients une mortalité et des effets secondaires gravissimes immédiats, sans pour autant alerter les autorités qui l’imposent à des enfants de plus en plus jeunes. La question est : que va-t-il se passer à moyen et long terme, après une, deux, trois… inoculations ? 


La dimension virale du génome humain

Alors que Louis Pasteur croyait à la stérilité de l’organisme et au monomorphisme des microbes exogènes, Antoine Béchamp parlait de microbes endogènes, de microzymas et de pléomorphisme. Cette approche, rejetée à l’époque, fait aujourd’hui l’objet d’une validation scientifique abondante. Même si le modèle pasteurien reste encore prégnant, il est aujourd’hui reconnu que nous sommes composés de dix fois plus de bactéries que de cellules, et qu’au moins 50 % de notre génome est d’origine virale ou bactérienne. Des travaux majeurs comme ceux menés sur les « gènes sauteurs » (transposons) par Barbara McClintock, prix Nobel en 1983, viennent aussi confirmer l’approche de Béchamp. De nombreux scientifiques continuent d’explorer la réalité selon laquelle nos chromosomes eux  sont composés de génomes microbiens introduits au fil du temps par endosymbiose. Cette compréhension donne un éclairage nouveau sur notre évolution, notre identité et surtout sur les relations avec notre environnement. Ce que Béchamp appelait microzymas, d’autres chercheurs le nomment différemment depuis, selon leurs champs d’études, mais tout cela procède d’un même regard sur le vivant. 



Sources :

1 Les corps vils, de Grégoire Chamayou, Éditions La Découverte Poche 2014 

2 Homo domesticus, de James C. Scott, Éditions La Découverte Poche 2021 

3 L’apocalypse joyeuse, de Jean-Baptiste Fressoz, Éditions Points Histoire 2016 

4 Surveiller et punir, de Michel Foucault, Éditions Gallimard 1975 

5 Dette, 5000 ans d’histoire, de David Graeber, Éditions Babel essai 2013 Citation : « La dette des consommateurs est le sang qui irrigue notre économie » 

6 L’univers bactériel, de Lynn Margulis, Éditions Albin Michel 1989 et Jamais seuls, de Marc-André Sélosse, Éditions Actes Sud 2017 et bien d’autres …

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