LES DÉCHETS QUI POLLUENT NOS ORGANISMES (COLLES, CRISTAUX, XÉNOBIOTIQUES)

Parler de détox et d’élimination présuppose de parler des différents déchets et de les définir. En effet, dans le langage courant, les « toxines » désignent de manière générale l’ensemble des déchets et des substances en excès dans le corps, liées à l’alimentation ou à la pollution, qui empêchent le bon fonctionnement de l’organisme et qu’il faut éliminer. Mais si on souhaite rentrer dans la précision, il faut opérer plusieurs distinctions.

LES DÉCHETS ENDOGÈNES ET EXOGÈNES

La première distinction consiste à trier les déchets selon leur provenance. Les endogènes, également appelés « toxines », sont en quelque sorte les déchets ménagers issus du fonctionnement de l’organisme. Ils sont produits naturellement par l’activité du métabolisme, de la même manière qu’un moteur qui tourne produit des gaz d’échappement et des graisses noires dues aux frottements et à la combustion. Pour le corps humain, il s’agit par exemple des radicaux libres qui se forment lors de différents processus biologiques comme la respiration, le stress ou l’inflammation. On peut également citer l’acide urique qui est un produit de la dégradation des protéines évacué par les urines, ou encore l’acide lactique, des débris cellulaires, des globules usagés, des résidus de minéraux, etc. On parle également de toxines pour désigner une substance toxique fabriquée par les micro-organismes présents dans notre corps. Par exemple, la toxine tétanique est produite par la bactérie Clostridium tetani et elle est responsable du tétanos.

Quant aux déchets exogènes, que l’on peut également appeler « toxiques », ils proviennent de notre environnement. Si certains déchets exogènes sont d’origine naturelle, beaucoup d’entre eux sont issus de la chimie de synthèse et on les qualifie de xénobiotiques. Notre organisme n’a pas été programmé pour rencontrer ces substances et les traiter, elles sont donc très toxiques, même à petite dose. Elles peuvent pénétrer dans l’organisme de trois façons principales : les voies cutanées, respiratoires et digestives. Malheureusement, à notre époque et selon l’endroit où nous vivons, ces sources extérieures de déchets sont très nombreuses. Les plus exposées sont certainement les voies digestives, au travers de tous les additifs alimentaires (conservateurs, nitrites, colorants, exhausteurs, édulcorants…), des traitements chimiques de l’élevage intensif et de l’agriculture conventionnelle (antibiotiques, hormones de croissance, insecticides, fongicides, pesticides…), des plastiques alimentaires (phtalates, BPA…), des organismes génétiquement modifiés (OGM) et des médicaments. Les voies respiratoires ne sont pas en reste avec la pollution, l’air vicié des endroits publics mal aérés, la cigarette, les solvants et composés volatiles issus des revêtements synthétiques. Enfin, la peau est une porte d’entrée pour les déchets véhiculés par le maquillage et autres produits cosmétiques, les vaccins et les drogues. 

LES COLLES ET LES CRISTAUX

Pierre-Valentin Marchesseau, père de la naturopathie en France, opérait une distinction entre deux sous-catégories de déchets endogènes : les colles et les cristaux. 

Les colles, ou déchets colloïdaux, proviennent d’une alimentation trop riche en glucides surtout s’ils sont riches en amidon, complexes et à indice glycémique élevé (pain, pâtes, pommes de terre, riz). Notons que les céréales sans gluten sont beaucoup mieux tolérées et induisent moins de colles. Elles proviennent aussi d’une alimentation trop riche en lipides (crème fraîche, beurre, margarine, charcuteries grasses, fromages, saindoux). La présence de ces colles, non solubles dans les liquides, a de nombreuses conséquences néfastes sur l’organisme, parmi lesquelles l’épaississement du sang et le ralentissement du métabolisme. Le corps dispose de plusieurs façons d’éliminer ces déchets : les glandes sébacées (sébum), l’appareil respiratoire (glaires), le foie (bile) et les intestins (selles). Si les émonctoires sont débordés, l’utérus peut constituer une voie secondaire. Quand les colles sont trop abondantes pour être éliminées naturellement, elles peuvent entraîner des expressions symptomatiques de plusieurs types : glaires, eczéma suintant, acné, bronchite, sinusite, asthme, écoulements vaginaux… 

Les cristaux, ou déchets cristalloïdes, sont les résidus d’une alimentation riche en protéines (viande, poisson, œufs, légumineuses, céréales…) et en aliments acidifiants (alcool, café, sucres raffinés…). L’apparition de ces cristaux s’explique par le fait que l’organisme va puiser dans ses réserves minérales (basiques) pour neutraliser les acides. Solubles, ces déchets cristalloïdes sont évacués par les reins (urine) ainsi que la peau et ses glandes sudoripares (sueur). Quand ils sont trop abondants, ils peuvent s’agglomérer et se calcifier au niveau des articulations ou former des calculs au niveau de la vessie, des reins ou de la vésicule biliaire. Ils peuvent aussi se manifester à travers différentes pathologies : eczéma sec, rhumatismes, névrite, sciatique, calculs rénaux, arthrites…

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