LES DIFFÉRENTS TYPES DE VACCINS

La vaccination ne se définit pas tant par la méthode/technique employée, mais par les résultats qu’elle prévoit. En effet, la vaccination recouvre un ensemble de procédés très disparates, ayant beaucoup évolué avec le temps, qui visent à stimuler la réponse immunitaire, principalement en cherchant à augmenter le niveau anticorps, et ce dans le but de prévenir les maladies. Nous ne discuterons pas l’efficacité et l’innocuité des différents types de vaccins, nous vous renvoyons pour cela à l’excellente série de livres “Vaccins & Société” du médecin Michel de Lorgeril (éditions Chariot D’Or). Nous nous contenterons de définir les grands types classiquement utilisés.

Les vaccins vivants atténués

Les vaccins vivants atténués contiennent des germes vivants qui ont été modifiés pour leur faire perdre en théorie leur virulence et leur contagiosité. Or il y a un manque de transparence concernant les méthodes d’atténuation, et si l’agent pathogène a subi une mutation provoquée pour être atténué, il y a toujours un risque de nouvelle mutation plus virulente. Bien qu’ils soient utilisés contre des virus ou des bactéries, ils sont surtout employés pour des virus. C’est le cas notamment du vaccin ROR (Rougeole-Oreillon-Rubéole), contre la fièvre jaune et contre la typhoïde. 

Les vaccins tués ou inactivés

Les vaccins tués ou inactivés contiennent des bactéries ou des virus qui ont été détruits par la chaleur ou des produits chimiques. C’est le cas notamment du vaccin contre la poliomyélite, la grippe, l’hépatite A et la rage. Contrairement aux vaccins vivants atténués, ils ne risquent pas de muter ou d’être contagieux. En revanche, l’immunité serait beaucoup moins efficace et beaucoup moins durable, c’est pourquoi il est arrivé que des personnes ont contracté une forme de la maladie plus virulente après avoir reçu un vaccin inactivé. De plus, la notion de virus mort pose des questions, puisqu’une grande partie de la communauté scientifique considère qu’un virus n’est pas vivant par nature.

Les vaccins de toxoïde 

Les vaccins de toxoïde utilisent les toxines sécrétées par les bactéries ou le virus qui sont responsables des symptômes dans certaines maladies. Ces toxines ont été modifiées pour leur faire perdre leur toxicité, on les appelle les anatoxines ou toxoïdes. Ces anatoxines sont censées induire la production d’anticorps antitoxines par notre système immunitaire. Comme ces vaccins ciblent la toxines, ils immunisent contre les symptômes mais n’empêchent pas l’infection et la transmission de la maladie, ce n’est donc pas un vaccin dit altruiste qui nécessite une couverture maximale optimale. C’est le cas notamment du vaccin contre la diphtérie et contre le tétanos dont les toxines ont été atténuées par un procédé biochimique contenant du formaldéhyde. Ayant constaté qu’un certain niveau d’anatoxine a des effets neurotoxiques, pour amoindrir les doses tout en augmentant la réponse immunitaire, les industriels ajoutent l’aluminium comme adjuvant et combinent systématiquement ces vaccins avec d’autres dans la même injection, comme avec l’hexavalent DTC-HepB-P-Hib (diphtérie, tétanos, coqueluche, l’hépatite B, poliomyélite et l’Haemophilus influenzae type b) obligatoire pour les nourrissons depuis 2018.

Les vaccins conjugués, de sous-unité, recombinés et ARNm 

Les vaccins conjugués contiennent une conjugaison de polysaccharides (qui sont destinés à cibler la capsule qui protège les bactéries du système immunitaire) et des protéines immunogènes (telles que des anatoxines) pour rendre ces vaccins polysaccharidiques plus efficaces. C’est le cas des vaccins contre le pneumocoque, le méningocoque et l’Haemophilus influenzae. 

Les vaccins de sous-unité

Les vaccins de sous-unité contiennent, non pas le germe entier, mais seulement certains composants du germe ciblé, généralement les molécules antigéniques de celui-ci. Les antigènes dans les vaccins de sous-unité étant insuffisants pour induire une réponse immunitaire suffisante, des adjuvants sont ajoutés. Ces vaccins sont obtenus par génie génétique et constituent une rupture avec les vaccins antérieurs dans le sens ou il ne s’agit plus d’utiliser le  totum du virus mais seulement une partie isolée. C’est le cas du vaccin contre la coqueluche et contre l’hépatite B. 

Les vaccins recombinés

Les vaccins recombinés (dits aussi vaccins à protéines recombinantes) sont aussi fabriqués par génie génétique. Ce sont des vaccins qui injectent une protéine du virus connue comme immunogène à l’intérieur des cellules afin que celles-ci produisent des anticorps spécifiques. Cette technologie est utilisée depuis 2016 pour un vaccin contre la grippe. 

Les vaccins à ARNm

La dernière étape à franchir est réalisée par les vaccin à ARNm qui n’injectent plus une protéine immunogène mais l’ARNm qui permet à la cellule elle-même de produire cette protéine.

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